Nouveau Viagra 2014



Le nouveau Viagra arrive

ON NE PRÃ?SENTE PLUS le petit losange bleu du Viagra, tombé dans le domaine générique il y a un an, et ses cousins Levitra et Cialis, qui ont ensemble vendu 2,5 millions de boîtes en France l’an dernier. La famille des médicaments destinés à soigner les troubles de l’érection, pour lesquels on estime que 600 000 Français sont sous traitement, va encore s’agrandir.

A ce trio de produits, apparu pour le premier il y a douze ans, va en effet désormais s’ajouter une nouvelle molécule : l’avafanil. Vendue sous le nom de Spedra, mise sur le marché par le laboratoire Menarini, qui a fait son entrée sur le créneau de la sexualité l’an dernier, en lançant un médicament — controversé par certains médecins — contre l’éjaculation précoce avec une campagne médiatique choc autour de ce symptôme (deux allumettes au lit dont l’une s’embrase trop vite), elle sera commercialisée à partir du 7 avril.

Comme les molécules utilisées par ses prédécesseurs, l’avafanil fait partie des « inhibiteurs de phospdodiestérase » (IPDE5), qui, au terme d’un processus complexe, favorisent le relâchement des cellules musculaires lisses des corps caverneux et permettent l’afflux de sang dans la verge, donc l’érection. Comme les autres avant lui, le Spedra est à ranger dans « les facilitateurs », explique François Giuliano, urologue et andrologue à l’hôpital Raymond-Poincaré à Garches (92). En clair, sans excitation ni désir, pas de miracle.

En revanche, le laboratoire promet un effet plus rapide. Avec un art consommé du slogan, il a axé sa campagne sur cet atout : « L’amour n’attend pas, il faut se saisir de l’instant. » S’il n’a pas encore pu en juger avec ses patients, François Giuliano, qui participait hier à la présentation du Spedra, pointe que les résultats des études cliniques réalisées par le labo aux Etats-Unis, aussi bien sur des hommes sans troubles que sur des hommes qui en souffraient, jouent en sa faveur sur ce point. Pour 64 à 71 % de ceux qui l’ont testé, le médicament a permis un rapport sexuel abouti dans les quinze minutes suivant la prise (contre 27 % avec le placebo) et il démontre une efficacité jusqu’à six heures après.

Moins d’effets secondaires

Outre un petit prix de vente (sans remboursement comme ses prédécesseurs) qui devrait tourner autour de 5 EUR le comprimé, c’est le deuxième atout par lequel ce petit dernier espère se différencier. La molécule cible grosso modo plus précisément les cellules qu’elle vise, sans provoquer ses effets ailleurs dans le corps, et susciter maux de tête, troubles visuels ou contractures musculaires dont se plaignent certains utilisateurs de Viagra ou de Cialis. Comment se jouera la prescription demain, entre les différents produits ? « En dehors du Cialis, plutôt réservé au traitement quotidien, pour certains diabétiques par exemple, c’est le patient qui fera son choix, in fine », sourit François Giuliano. « Dans la pratique, je leur explique ce qui existe, ils essaient et gardent ce qui leur convient le mieux. Au bout de quatre à huit comprimés, leur avis est fait », confie le praticien qui n’en attend en revanche pas plus de solution pour ceux qui ont été victimes d’un cancer et souffrent de « pannes » après une opération de la prostate : « L’efficacité de ces molécules se révèle malheureusement modeste pour eux. »

De l’avis de l’urologue, comme de son collègue le psychiatre et sexologue Philippe Brenot, l’arrivée d’un nouveau venu dans la pharmacopée contre les troubles de l’érection est une bonne nouvelle. Les deux praticiens ont vu ces dernières années leurs cabinets se remplir d’hommes qui n’osaient pas franchir le pas il y a vingt ans, malgré leur souffrance. Qu’ils aient 50, 70. ou 25 ans. « L’arrivée du Viagra en 1998 a été une véritable révolution », sourit Philippe Brenot. Sans militer pour l’hégémonie du médicament, le praticien relève avec bonheur qu’il lui revient désormais moins de plaintes des partenaires, du type « tu ne m’aimes plus, tu n’es pas un homme, je te quitte ». « En ces temps d’injonction de performance, y compris sexuelle, où le couple et la relation deviennent une inquiétude première » pas question de bouder la possibilité « d’un nouvel outil. Moi j’appelle cela un starter, qui permet d’aider à peu près tous les hommes hors problème organique complexe : quelle qu’en soit la raison — et l’âge à lui seul n’en est pas une –, du jour où l’homme souffre d’une première panne, il entre en effet dans un cycle d’angoisse de l’anticipation » qui risque d’installer son trouble.

En partenariat avec ENEDIS

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