Pour ou contre le Viagra féminin ?
Pour Sylvain Mimoun, médecin sexologue, les femmes ont besoin de viagra.
Mes patientes sont de plus en plus nombreuses à déclarer qu’elles ont des difficultés sexuelles : « Pourquoi on donne du Viagra aux hommes, et à nous, on dit que c’est dans la tête ? » En fait, faut-il se doper ou résoudre les choses ? Voilà la bonne question. Au lancement du Viagra, des psys affirmaient déjà : « Il faut chercher les raisons derrière le symptôme. » Mes patients râlaient : « Je m’en moque des raisons, pour l’instant, je veux bander ! » Quand on fonctionne mieux grâce à un médicament, la mémoire du corps se modifie et la situation se débloque. Il n’y a pas de raison que cela soit différent pour les femmes. La baisse du désir survient à différents âges de leur vie. C’est un coup de pouce nécessaire, et cela ne les rendra pas nymphomanes – certains le craignent –, comme le Viagra n’a pas fait des hommes des violeurs !
Pour Julie Muret, porte-parole d’Osez le féminisme ! les femmes n’en ont pas besoin.
Je me méfie de la médicalisation à outrance de cette chose complexe qu’est le désir. Ce n’est pas juste un afflux sanguin dans les organes, comme le promet le Lybrido. Si le Viagra aide une érection défaillante même quand il y a désir, le Lybrido ne fera pas le même effet : la sexualité féminine, ce n’est ni tout dans la tête, ni tout dans le corps. Et puis cela conforte le culte de la performance sexuelle, l’homme toujours au top, la femme toujours disponible. On ne doit pas s’obliger à prendre un médicament pour répondre au désir de son partenaire, mais au contraire s’écouter et ressentir un désir ou un non-désir. Les labos pharmaceutiques feraient mieux de s’intéresser à la recherche sur la sexualité féminine. Mais voilà, ils s’apprêtent à lancer du Viagra féminin, car c’est une manne économique énorme.
Et vous qu’en pensez-vous ? Etes-vous pour ou contre le Viagra féminin ?
arcenciel316 est notre grande gagnante de la semaine. Elle a commenté le 21 novembre à 14h51.
« La société évolue vers des questions de féminisation qu’il serait temps d’évoquer et de mettre sur le devant de la scène. Pour faire vivre ce débat qui met un véritable point d’honneur à la libido et au désir féminin, j’ai eu dernièrement l’exemple d’une amie proche victime d’une trombophlébite cérébral en accouchant. Plusieurs mois après sa rémission, elle ressent toujours de gros soucis de libido , ce qui entraine inévitablement certains soucis dans son couple – malgré toute la compréhension qu’on peut y mettre. Ce genre d’exemple n’est certainement pas isolé : une femme peut souffrir de séquelles psychologiques et / ou corporelles, pour des tas de raisons à commencer par les traumatismes et leurs conséquences directes ou indirectes. De ce simple fait, la médecine et son avancée peut agir en complément pour améliorer l’équilibre libidinal. Ce n’est peut être pas la solution miracle par excellence, mais elle a le mérite d’exister et d’être un jour sur le marché pour satisfaire aux envies et désirs de chacun, trop souvent refoulés par la maladie ou autre raison précédemment évoquée. Ainsi, je suis pour cette recherche et cette commercialisation, car la vie est sujette à ses aléas et parfois ses coups durs. Le travail sur soi même est une chose, et les apports parallèles en sont une autre. »
Doudounette31 est plus mitigée sur la question. Pour elle, il faut répondre à certaines questions avant de savoir si oui ou non on peut commercialiser le Lybrido. Elle a commenté le 17 novembre à 17h50.
« Je suis POUR dans le sens où je ne vois pas pourquoi cela serait bien pour les hommes et non pour les femmes. Mais c’est vrai que pour ma part quelques interrogations se posent telles que la banalisation du plaisir, c’est à dire ne plus se fatiguer à créer et chercher le plaisir plutôt que de prendre facilement une pilule. Ce serait dommage que l’on en vienne là et il faudrait également se préoccuper des effets secondaires maintenant et dans le futur. Enfin il faudrait faire attention à ce que ce médicament ne soit pas pris a l’insu de la femme dans des cas comme des viols où alors il n’y aurait plus de traces car la femmes serait “excitée” et donc considérée comme consentante. Toutes ces questions je pense qu”il faudrait y répondre afin de savoir si oui ou non il est nécessaire de commercialiser ce produit. »
brucourt est contre la commercialisation du Lybrido, elle a commenté le 16 novembre à 13h09 :
« je suis plutôt contre, une femme ce n’est pas “mécanique” il faut chercher pourquoi ça ne marche pas avant d’arriver à ce médicament.de plus quel recul avons-nous? des effets secondaires?? Combien De temps la libido est-elle au plus fort après le médicament: une journée, une heure?? il vaut mieux chercher des raisons physiques, sentimentales avant d’en arriver à cela. on peut passer à côté de problèmes gynécologiques aussi, si la femme n’atteint pas le plaisir ou n’a jamais envie ça peut être un signe d’alerte du corps. »
Doit on laisser souffrir une femme incapable de se connecter à son corps et celui de son partenaire?
S’il suffit de prendre un médicament pour retrouver le plaisir perdu alors.
Et oui il n’y a pas de crime à se soigner si la science le permet!!
Rappelons nous, à l’instar de la commercialisation de la pilule. Le scandale .
Et pourtant aujourd’hui, maitriser sa fécondité devient normal voire conseillée.
Alors si des spécialistes jugent que pour certaines thérapies chez certaines femmes cette pillule du bien être, du plaisir peut faciliter une thérapie et être l’un des moteurs déclencheur pour résoudre le problème de la panne! et bien allons y.
Il est vrai que la sexualité chez la femme conjugue le corps et la tête et les diagnostics de la panne peuvent être multiples et différents mais en accouplant ce remède à une thérapie pourquoi pas.
Le seul bémol est de se conforter avec les médicaments au risque d’en oublier la cause et ne pas la rechercher. Prudence
Une cure de bien être sous surveillance, contrôlée, le starter du déblocage.
Ainsi, je suis pour cette recherche et cette commercialisation, car la vie est sujette à ses aléas et parfois ses coups durs. Le travail sur soi même est une chose, et les apports parallèles en sont une autre.
chacun doit pouvoir être libre d’utiliser ce type de médicaments, homme ou femme, tant que les risque sont connus et que le choix est personnel.
Je ne me positionnerai donc ni réellement pour ni réellement contre, je suis pour le choix éclairé de chacun. Et si il est possible d’avoir un peu de plaisir, il ne faut surtout pas s’en priver 😉
après il suffit de savoir en quoi consiste la substance ??
ce serait un moyen de plus et surtout, par définition attiser, provoquer le plaisir futur .